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Etoiles

Rigel

d’Orion


samedi 7 décembre 2013

Elle culmine à la mi-nuit de nos jours dans la nuit du 11-12 décembre,
à 36° de hauteur pour la latitude terrestre 45° Nord.
Cette date se décale d’un jour environ tous les 72 ans en raison de la précession des équinoxes

Elle passe au zénith pour le 8e parallèle de latitude Sud.
Au Sud de ce parallèle, elle culmine du côté du Nord ; au Nord de celui-ci, elle culmine du côté du Sud.

 Dans l’ordre d’éclat, c’est la sixième du ciel, juste après Capella du Cocher.
De magnitude 0.18, elle est légèrement plus brillante que Bételgeuse, même si elle est dénommée beta (β) Orionis dans le classement de Bayer.

C’est le pied gauche d’Orion, le grand chasseur de fauves de la mythologie grecque, qui marche sur le fond des mers du Sud,
affleure l’eau à sa ceinture (les mages) et étend ses bras et son bouclier dans les cieux du Nord.
Dans les représentations, l’étoile Cursa (Beta Eridani) est le socle sur lequel s’appuie le pied du géant.

 La constellation est visible des deux hémisphères.
Elle fait partie du "grand G de l’hiver", figure formée par les étoiles les plus brillantes du ciel de l’hémisphère Nord

Le grand G de l’hiver


 Le nom de « Rigel » est une contraction de l’arabe Rigl Gawza al-Yusra رجل الجوزاء اليسرى, le pied gauche du « Central ».
On la nomme aussi parfois Algebar ou Elgebar, ce nom ayant pour origine Rigl al-gabbar.

 Chez les chinois c’est Shenxiù Qi, "la septième des Trois Etoiles".
L’astérisme des Trois Etoiles était originellement composé des trois étoiles (les Mages).
Plus tard quatre autres étoiles furent ajoutées mais le nom n’a pas changé.

 Rigel est l’une des étoiles les plus importantes pour la navigation : elle est brillante, facile à localiser et visible de tous les océans du monde.
Sa lumière bleutée contraste magnifiquement avec la rouge Bételgeuse, le bras droit d’Orion.

étoile Rigel
beta Orionis

Ses caractéristiques physiques

Masse, luminosité, distance, composantes spectrales
 De type spectral B8Ia, c’est une supergéante bleue, très chaude (11 000° Kelvin, soit environ deux fois plus que notre soleil).
C’est l’une des étoiles les plus puissantes de notre environnement régional dans la Voie Lactée ;
parmi ces étoiles qui brillent dans notre ciel, Deneb du Cygne est la première.

 Les estimations du satellite Hipparcos la donnent à la distance de 773 (+/- 124) années de lumière ;
elle brille en fait comme 38 563 (+/- 13 420) soleils, sa magnitude absolue est de -6.7.
Si l’on tient compte de son rayonnement dans l’ultraviolet, sa luminosité vaut 66 000 fois celle du soleil.
Avec un diamètre de près de 116 000 000 km (soit 84 fois celui du Soleil) Rigel s’étendrait jusqu’à l’orbite de Vénus dans le système solaire.

 La mesure de sa vitesse radiale la donne s’éloignant de nous de 20,7 kilomètre/seconde.
 Dans la raie H alpha de son spectre, elle présente de larges raies, d’émission et d’absorption.
 Rigel est entourée par une coquille de gaz expulsé, soit par ses pulsations, soit par son vent stellaire, soit par les deux.

Son environnement
 Comme elle est très brillante et évolue dans une région riche en nébuleuses, elle éclaire plusieurs nuages de poussière,
comme la Nébuleuse de la Tête de Sorcière (IC 2118- Witch Head Nebula qui est la rémanence d’une vieille supernova ou un nuage de gaz).
 Elle est vraisemblablement membre lointain d’une vaste association d’étoiles liées par l’âge, l’association OB1 d’Orion,
qui inclut la ceinture d’Orion, les étoiles illuminant la nébuleuse d’Orion et les autres étoiles bleues-blanches de la constellation
qui se trouvent à peu près dans le même alignement. Mais elle est deux fois plus loin qu’elles de notre système solaire.
Cependant, son âge et sa luminosité rendent plausible le fait qu’elle soit de même origine.
 On la classe plus spécifiquement dans l’association R1 de Taureau/Orion,
réservant l’association OB1 d’Orion à des étoiles plus jeunes et plus proches de la nébuleuse d’Orion.

Un système ternaire
 Rigel est accompagnée d’une étoile de magnitude 6.7, à 9 secondes d’arc.
C’est Friedrich Georg Wilhelm von Struve qui l’a mesurée le premier en 1831.
Normalement une telle étoile est très facile à voir dans un petit télescope mais ce n’est pas le cas
car elle est noyée dans la lumière de Rigel, environ 500 fois plus brillante.
 Si Rigel est à 773 années de lumière de nous, ce compagnon, Rigel B orbite alors à 2 200 unités astronomiques de Rigel A.
A une distance pareille, on n’a pas encore noté de signe de mouvement orbital en bientôt 180 ans,
mais le couple a le même mouvement propre sur le fond du ciel.

 Rigel B est elle-même un système binaire, détecté par spectroscopie,
constitué de deux étoiles, distantes de 28 UA qui orbitent autour de leur centre de gravité commun en 9,8 jours.
Ces deux étoiles sont toutes deux de magnitude 10,4 et de classe spectrale B9V.
L’une est de 2,5 masses solaires : Rigel B ; l’autre de 1,9 masses solaires : Rigel C.
 Depuis sa découverte jusqu’au début du 20ème siècle, il y eut une controverse au sujet de la possible visibilité de ce couple.
Finalement aucun observateur n’a jusqu’à présent résolu visuellement ce couple avéré par la spectroscopie.
 Ces deux étoiles sont sur la séquence principale du diagramme HR, c’est-à-dire qu’elles sont dans leur phase de jeunesse : fusion de l’hydrogène en hélium

Variable
 Comme beaucoup de supergéantes, Rigel est légèrement variable, de façon irrégulière, de 3 à 30% sur une période de 22-25 jours.
Cette variabilité a parfois été expliquée par la présence d’une quatrième étoile dans le système,
mais il se confirme aujourd’hui qu’elle proviendrait de pulsations de la surface de l’étoile.

Que va-t-elle devenir ?
 Avec une masse d’environ 17 fois celle du Soleil, Rigel, elle, au contraire de son couple compagnon, a passé sa jeunesse :
elle est probablement en train de fusionner l’hélium de son noyau en carbone.
Elle semble destinée à finir en supernova, puis en étoile à neutrons, de masse comparable au Soleil.
Elle pourrait aussi simplement s’effondrer en une lourde naine blanche oxygène-néon, une espèce rare.

• Et pour finir...
 Rigel est l’étoile qui se trouvait au méridien à midi le jour de
l’équinoxe de printemps du 1er jour du calendrier julien, soit le 1er janvier de l’an – 4 713 ...
source planetastronomy.com Le calendrier universel

 Rigel dans la littérature-fiction : http://www.absoluteastronomy.com/topics/Rigel_in_fiction

 Sources :
 http://fr.wikipedia.org/wiki/Beta_Orionis ;
 http://www.astro.uiuc.edu/ kaler/sow/rigel.html ;
 http://www.absoluteastronomy.com/topics/Rigel

Rigel et la tête de sorcière -IC 2118
APOD


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