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Etoiles

Fomalhaut

du Poisson Austral


jeudi 9 février 2012

Fomalhaut, alpha Piscis Austrini, alias Os Piscis Meridiani ; Os Piscis Notii ; Difda al Auwel, the "First Frog – la première grenouille" est l’étoile la plus brillante de la constellation du Poisson Austral. Sa magnitude visuelle est de 1.17. C’est la 17e étoile du ciel dans l’ordre de luminosité apparente. Son nom provient de l’arabe « فم الحوت -fum al-ħūt », et signifie « la bouche du poisson ».

Bien en dessous du Grand Carré de Pégase, seule à illuminer cette région du ciel, elle signale la constellation du Poisson Austral, qui se situe à la jonction sud de celles du Verseau et des Poissons. Elle culmine à minuit (0h UT) le 2 septembre, à 15° seulement au dessus de l’horizon, pour la latitude 45°N.

Fomalhaut était pour les Perses, il y a environ 5 000 ans, l’une des quatre « étoiles royales ».
Aussi appelées « les gardiennes du Ciel », cette quarte d’étoiles de forte magnitude en croix sur le zodiaque (séparées entre elles d’environ 90° et marquant respectivement le ciel nocturne de chacune des quatre saisons de l’an) signalée par les Perses aux alentour du XXXe siècle av. J.-C. est formée :
 d’Aldébaran (Taureau),
 de Régulus (Lion),
 d’Antarès (Scorpion)
 et de Fomalhaut (Poisson Austral). Comme il n’y a pas d’étoiles brillantes autour de l’écliptique dans la région Verseau-Poissons, cette région du ciel que les anciens chinois dénommaient « vide » et les sumériens « la chèvre-poisson » [1], Fomalhaut est la seule à pouvoir assurer ce repère.
 La croix ainsi formée a une branche Sud beaucoup plus longue que les autres.

 Or, en raison de la précession des équinoxes, Fomalhaut s’élevait à l’époque, encore moins haut qu’aujourd’hui dans le ciel de l’hémisphère Nord. A la latitude 30° Nord, celle du royaume des anciens Perses, elle culminait à 15° seulement, hauteur qui est celle qu’elle atteint dans le ciel des latitudes 45° Nord aujourd’hui. Autant dire, qu’elle se contentait, à 45° Nord, de raser l’horizon Sud.

Astrophysique

Proche de nous : 25.1 +/- 0.2 années de lumière ou 7,7 parsecs, soit à peu près à la même distance que Véga, elle parait, comme toutes les étoiles situées à moins d’une centaine d’années de lumière, se rapprocher de nous (vitesse radiale +6.5 km/sec) [2]

Elle brille comme 16 soleils, pour environ 2,06 Ms (masse solaire) et 1,8 fois son rayon. C’est une étoile blanche de la séquence principale, très chaude (type spectral A4V, température 8540°K ) et très jeune : seulement 430 millions d’années. Sa durée de vie ne devrait pas dépasser le milliard d’années car elle est plus grosse et bien plus chaude que le soleil. Leurs compositions chimiques sont identiques. - Mais il ne faudra à Fomalhaut qu’un milliard d’années pour consumer son noyau d’hydrogène (alors qu’il en faudra dix au Soleil) ; elle deviendra alors une géante rouge ou une variable Céphéide, avant de souffler ses couches externes pour révéler son noyau dur de naine blanche.

On la suspectait d’être variable, probablement binaire astrométrique avec une période de plus de dix ans. Les récentes observations dans l’infrarouge lointain révèlent autour d’elle un large disque de poussière en forme de tore, avec à la fois un trou au centre et un bord en écharpe, ce qui laisse supposer la présence de planètes à la fois telluriques (elles auraient fait le ménage au centre) et gazeuses, type Jupiter (leur attraction dessinerait les bords échancrés de ce disque) et cela expliquerait sa légère variabilité.
 On lui a récemment détecté un compagnon, candidat au statut de planète extrasolaire, gardons l’œil sur la solitaire du sud !

Références
 SIMBAD
 Fomalhaut et son compagnon planétaire
 Autres sources : Sky Map Pro (logiciel) ; Etoile par étoile (livre Piero Bianucci éd. Bordas) ; Wikipédia ; astrorennes, solstation, apod, astro.uiuc

 Ses coordonnées époque J2000.0) Ascension droite 22h 57m 39.05s Déclinaison -29° 37′20″

Image d’artiste du disque autour de Fomalhaut

Notes

[1elle incluait aussi pour ces derniers le Capricorne

[2alors que les étoiles situées à plus d’une centaine d’années de lumière semblent toutes s’éloigner de nous. A l’échelle des galaxies, il en est de même. C’est une question qui devrait interpeller la cosmologie.



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