vendredi 23 novembre 2012
Il s’agit, j’insiste, d’influence gravitationnelle relative, c’est-à-dire que chaque astre est considéré sur une échelle qui lui est propre entre son minimum d’IG à l’aphélie/apogée et son maximum au périhélie/périgée selon la célèbre formule de Newton : la force d’attraction entre deux corps est égale à la masse des deux multipliée par la constance G de la gravitation le tout divisé par la distance entre les centres des deux corps au carré. [1]
– C’est pour la hiérarchisation des fonctions planétaires que l’échelle des IG relatives est pertinente. Jupiter est toujours Jupiter et Pluton toujours Pluton ;
– En héliocentrique Jupiter affiche 10,68 d’IG minima à l’aphélie et 13,04 d’IG maxima au périhélie.
– Pluton 10 x 10exp-6 à l’aphélie et 19 x 10exp-6 au périhélie.
– Elles ne se manifestent pas à la même échelle d’intensité, c’est d’ailleurs cela qui les différencie et nous amène à les interpréter comme des fonctions distinctes.
– Seules la Terre et Saturne (aux environs de 1), Mars et Uranus (environ 0,04), Mercure et Neptune (environ 0,01) ont des IG semblables (en référentiel héliocentrique).
– Jean Pierre Nicola a développé ces couples sous d’autres aspects physico-mathématiques dans « éléments de cosmogonie astrologique » édité par le COMAC en 1992. Mais cela nous entraîne sur la pertinence physique des significations planétaires, ce qui est un autre sujet.
– Donc savoir que Mars par exemple, qui se définit par une échelle d’IG comprise entre 0,03 et 0,05 est à son maximum d’IG ou à son minimum, indique qu’il parle fort dans le thème (IG maxi) ou au contraire qu’il ne s’exprime que par procuration, par défaut (IG mini).
– Chaque fonction planétaire s’exprime ainsi fortement, moyennement ou faiblement et cela est à moduler avec la disposition du sujet à vivre cette fonction selon sa position de l’astre par rapport aux angles du thème astrologique classique.
– Ainsi, on compare les IG héliocentriques relatives en référentiel Intégration (sphère hélio – écliptique), les IG géocentriques en référentiel Objet (sphère géo-équatoriale), et l’on évalue en fonction des critères d’angularité classiques dans le thème le rejeu du Sujet de ces intensités relatives.
On se retrouve donc devant un schéma de 4 cas de figures possibles (et variantes à l’infini) :
- IG forte, forte angularité : le courant passe, la fonction se manifeste comme dominante
- IG faible, forte angularité : le sujet capte beaucoup mais il n’y a pas grand chose à capter : il va manifester les caractéristiques "transcendantes" ou par défaut de la fonction planétaire
- IG forte, faible angularité : effet "cocotte minute", le sujet peine à recevoir une telle charge, il peut manifester la fonction dans ses excès
- IG faible, faible angularité : il ne se manifeste pas grand chose de cette fonction, elle œuvre en silence et sur le long terme.
Cela est applicable avec la représentation des quatre sphères du SORI’Astres.
Quels postulats sont à la base de ces considérations ?
Si l’on admet que les mêmes lois sont valables, non seulement dans tous les systèmes de coordonnées (postulat d’Einstein), mais aussi à toutes les échelles (postulat actuel de Laurent Nottale à la recherche de l’unification physique quantique/cosmologie), il ne reste plus qu’à faire le dernier pas, ou plutôt le premier, revenir à l’origine de toutes nos considérations, nous même. Se souvenir que notre propre vie est une unité cohérente, une entité interagissant avec son environnement, un système lié. C’est ce que nous reconnaissons aussi du système solaire, de la galaxie aussi bien que des molécules, des atomes, en passant par la Terre et toutes ses créatures animales et végétales… et qu’il est parfaitement cohérent et même salutaire de s’inspirer du grand monde pour s’orienter dans le petit nôtre. Et le premier grand monde que nous partageons tous est la Terre, élément d’un système solaire.
Car on parle bien de vie des étoiles et de vie des atomes. A toutes les échelles, pour tous les phénomènes, on identifie des unités individuelles et on observe le processus de leur évolution.
– En ce qui nous concerne aussi, du moment que nous sommes en vie, chacun d’entre nous se manifeste comme une unité cohérente qui ne cesse d’évoluer dans l’espace temps qui est le sien et dans l’espace-temps commun, celui que nous créons par notre présence au monde, notre masse et notre mouvement.
– En fait, on peut distinguer un espace temps subjectif qui s’inscrit dans l’espace temps objectif de la Terre, qui s’inscrit lui-même dans l’espace temps qui l’intègre : celui du système solaire.
– La Terre est le plus petit dénominateur commun à tous les êtres qui y vivent. Et elle tient sa vie, à laquelle nous participons, de sa relation au Soleil. Le Soleil est le cœur du grand système vivant (à son échelle) qui porte son nom.
– De même, nous ne pouvons nier, en dépit de nos conditionnements, que nous sommes plus ou moins décideurs de nos comportements. « Soyons les rois de notre propre vie » a dit le philosophe Alain. N’est ce pas à la fonction solaire, telle que nous la reconnaissons en astrologie, que cela fait appel ?
Dans le système sol-air de notre propre vie, le cœur qui choisit est au corps ce que le Soleil est à son système : aussi insignifiant en taille [2]. Cœur et corps, l’un ne va pas sans l’autre, ils sont en relation, relatifs l’un à l’autre : la modalité selon laquelle s’exprime le choix du cœur est tributaire des conditions du corps.
– En changeant d’échelle, on constate un renversement des notions de masse/mouvement : ce qui représente la masse à une certaine échelle, devient agent du mouvement à l’échelle supérieure.
– Le barycentre du système solaire, qui évolue autour de la photosphère [3], dépend de l’influence gravitationnelle combinée des corps qui gravitent autour, et bien sûr du plus massif d’entre eux : Jupiter. Mais le cœur demeure, c’est la fusion thermonucléaire, la transformation du 4 en 1 [4].
Le principe même de l’astrologie ne consiste t-il pas à reconnaître une identité de structure entre les lois qui gouvernent masses et mouvements dans les sphères célestes et celles qui gouvernent nos comportements ?
Des sphères célestes, s’il en est des communes pour un instant donné :
– c’est la géocentrique – sphère de l’Objet,
– et l’héliocentrique – sphère de l’Intégration),
– il en est aussi des particulières à chaque sujet ou phénomène :
– la sphère locale – celle du Sujet,
– et celle que nous étudions en astrologie, la sphère locale projetée sur l’écliptique, qui est une “combinazione” de l’espace temps local avec celui du cycle annuel de la Terre autour du Soleil ; c’est la sphère de la Relation, celle de l’action, celle de l’instant présent où interfèrent deux mondes, celui du Sujet et celui de l’Objet, décisive pour l’Intégration, ce qui vient après…).
L’influence gravitationnelle, qu’elle soit hélio ou géo est donnée par la sphère commune, celle du Soleil ou celle de la Terre.
– Le rejeu de sa puissance est fonction de l’orientation des polarités de l’acteur dans sa sphère locale.
– L’échelle des IG géo relatives indique donc avec quelle intensité, quelle importance, nous appréhendons les différentes qualités planétaires, quelle valeur nous leur attribuons à priori.
– Celle des IG hélio indique avec quelle intensité elles nous meuvent à l’intérieur de nous même et comment nous en digérons l’expérience dans notre vie.
– Le thème astrologique est pour chacun sa partition de vie. Son interprétation sera pitoyable, potable ou merveilleuse, selon l’état de liberté - joie intérieure ou de soumission - fatalisme de celui qui la joue… et de l’astrologue qui aide à la lire. C’est pour ce dernier une grande responsabilité.
– L’astrologie peut être utile si, en éclairant les conditionnements, elle fournit les outils conceptuels de déconditionnement qui facilitent l’adaptation joyeuse (et créative) à la réalité objective de notre intégration dans ce corps-système.
Le 29 juin 2004 à Leymarie.
[1] comme je mesure les différentes IG par rapport à un même corps (le Soleil ou la Terre), je me permets dans les calculs d’omettre la masse du Soleil ou de la Terre (M) et G qui sont des termes constants, je fais donc simplement le rapport masse / distance au carré.
[2] à l’échelle du système solaire, qui s’étend jusqu’à presque 1000 fois la distance Terre-Soleil, le Soleil est un point infime
[3] photosphère= sphère de lumière ; il s’agit de la lumière émise dans le visible, le disque que l’on voit du Soleil
[4] en bref, 4 atomes d’hydrogène se combinent pour former un noyau d’hélium et un photon
*Précession des équinoxes *Conjonctions Neptune Pluton *Avance de l’axe des nœuds *Avance de l’axe des apsides
22 juillet 2017, parLa planète Vénus, notions de base, mécanique céleste, la clé de la mesure du monde (distance Terre-Soleil)
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