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SPICA ou l’Epi de la Vierge


mercredi 9 mai 2012

Alpha de la Vierge, alias Spica Virginis, Alaraph, Azimech, 67 Virginis (Flamsteed) ; TYC 5547-1518-1 (Tycho) ; HIP 65474 (Hipparcos) ; HD 116658 ; BD -10 3672 ; PPM 227262
SAO 157923 ; HR 5056 ; BUP 150 (WDS), pour être précis -)

Dans le ciel

Elle passe au méridien à minuit, heure TU le 13 avril et à minuit heure légale le 13 mai.
Elle culmine à un peu plus de 30° de hauteur pour une latitude terrestre de 45°N.
On la trouve en prolongeant l’arc que forment la queue de la « grande casserole et Arcturus (Bouvier).
Notez sur l’image la présence passagère de la planète Saturne, qui séjourne aux côtés de l’étoile durant une année, d’octobre 2011 à septembre 2012.

Mythologie

L’Epi est l’étoile principale de la constellation de la Vierge.
C’est une grande figure qui succède à celle du Lion ; la Vierge est en train de glaner ;
l’Epi représente un épi de blé et Vindémiatrix (Epsilon de la Vierge), une vendangeuse.
Dans la mythologie greco-romaine, cette constellation est aussi associée à Céres, la déesse des moissons,
ainsi qu’à Erigone, fille d’Arcas (la petite Ourse, qui est –masculin- le fils de la nymphe Callisto, la Grande Ourse).
Pour les Perses, elle était la constellation de la Balance et figurait Astrée, la déesse de la Justice.

Car, aux sources de ces mythologies, aux environs de -3000, le Soleil se trouvait devant la constellation de la Balance à l’équinoxe d’automne.
De nos jours il est devant la Vierge, et aux alentours de l’an 500, il se trouvait juste devant Spica à l’équinoxe d’automne.
Appréciez ce lent décalage au fil des siècles, du Soleil à l’équinoxe d’automne par rapport à Spica ;
appréciez également la différence de sa hauteur de culmination (ici pour 44°36’ Nord de latitude terrestre).
Les deux phénomènes sont l’effet de la précession des équinoxes.

Soleil et Spica à l’équinoxe d’autome en l’an -3000
Spica culmine à 59° de hauteur
Soleil et Spica à l’équinoxe d’autome en l’an 500
Spica culmine à 42° de hauteur
Soleil et Spica à l’équinoxe d’autome en 2012
Spica culmine à 34° de hauteur

Astrophysique

C’est la 16ème étoile du ciel par ordre de luminosité apparente.
- Sa magnitude maxi : 0,95, légèrement inférieure à 1.
- Elle varie de ± 0,1 magnitudes sur une période d’un peu plus de 4 jours.
- Elle a la particularité de briller de manière non uniforme (variable ELL, comme β Persée) :
cette variabilité est révélée par l’inclinaison de son axe de rotation par rapport à notre plan de visée
et il se peut qu’elle soit due à l’angle d’un fort champ magnétique.
Les étoiles de ce type sont des systèmes binaires étroits, dont les composantes sont ellipsoïdales du fait d’une forte interaction.
- C’est aussi une variable pulsante (BCEP : expansion et contraction de ses couches de surface).

C’est donc un système multiple et d’abord une double très serrée, non détectable en visuel mais en spectroscopie.

Spectre de Spica
Christian Buil.

- La principale, Spica, est une grosse étoile, de type spectral B1, beaucoup plus chaude que le soleil :
les raies de l’hélium, très présentes dans son spectre annoncent une température de surface d’environ 20 000° (soleil 6 000°).
Elle se situe à environ 262 années de lumière et nous la voyons s’éloigner de notre système solaire de 1km/seconde.

Au nord est de la Vierge, de nombreuses galaxies :
c’est la direction du super amas auquel appartient notre amas de galaxies (composé de la Voie Lactée, la nôtre, ainsi qu’Andromède et les Nuages de Magellan).

L’amas de galaxies de la Vierge
Source image


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